Ma vie de singe

Judith était un macaque d'Asie, dit " queue de cochon " à cause de sa courte queue. Poids 7 kilos. Enlevée à des gens qui la maltraitaient, elle est arrivée dans un état pitoyable au refuge de la S.P.A.D. de Grenoble en octobre 1974. Je l'ai adoptée. Je ne m'attarderai pas sur les risques qu'encourt l'adoptant d'un singe. D'une nature excessive, frénétique et curieuse, plein d'habileté, ce petit personnage peut mettre à sac, très rapidement, tout l'appartement. De plus, impulsif et jaloux, on doit faire face aux morsures foudroyantes, accepter qu'il conserve sa nature de macaque, admettre qu'il n'a pas la soumission d'un chien ou autre animal d'affection. Pourtant avec ses yeux, ses quatre mains, ses attitudes semblables aux nôtres, un singe est un être humain sans ses défauts. Car il est franc, fidèle, avec un besoin éperdu de tendresse, attachant à tous les points de vue. Durant 23 ans, jusqu'à sa fin, elle a été comme une petite sœur pour moi. Voici quelques moments de sa vie. Andrée Appercelle